C'est un privilège
que d'écouter la musique d'Eole dans les branches des
Douglas dominants la vallée, avec une vue imprenable aux
environs de Propremont.
Quand ce n'est pas l'écho qui vient colporter un
vagissement du coté du Jovin, le tout au milieu d'un
concert d'oiseaux ponctué par des cris de geais ou
parfois même par ceux d'une buse en chasse.
Très tard le soir, c'est une chape de plomb qui s'abat
sur les monts ou autres cols, mais presque toujours
après une petite bise caractéristique, place maintenant
à la hulotte voire à la visite d'un brocard flirtant à
la limite d'une clairière, le tout sous un ciel étoilé
à peine perturbé par les halos d'un liner qui, comme
une flèche lumineuse, perce la fraîcheur de la nuit et
ses mystères.
Manque plus que le cri d'un gros gibier raisonnant dans
la forêt, réveillant les jappements des chiens
avoisinants, pour encore accélérer le palpitant.
Rares sont ces endroits authentiques et ma foi, St
Vincent et ses environs en font incontestablement parti.
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